Jésus et nos pensées – les questions

des bulles de pensée

Jésus et le meurtre

  • Lisez Matthieu 5.21-26
  • Sur le verset 21 :
    1. Pourriez-vous trouver dans l’Ancien Testament les passages auxquels Jésus fait peut-être allusion ?
    2. Comment le meurtre était-il traité dans l’AT ? Quelle punition ?
    3. Dans quelle mesure notre civilisation est-elle influencée par ce commandement ? Dans quelle mesure notre culture viole-t-elle ce commandement ?
  • Sur le verset 22 :
    1. En lisant cette phrase, que comprenez-vous que Jésus vous demande ?
    2. Comment un tribunal peut-il juger la colère ? Quelle conclusion en tirez vous : que fait Jésus prononçant cette phrase ?
    3. Que pensez-vous de Mt 21.12 et Mc 3.5 ? Et Jn 3.36 ? Et Mt 23.15-17 ?

Deux exemples

L’offrande

  • Sur les versets 23 et 24 :
    1. Est-ce que vous arrivez à imaginer l’impact pratique de la situation que Jésus décrit dans le premier exemple ? Où était l’autel ? Qui venait à l’autel ? D’où venaient-ils ?
    2. Dans le premier exemple, Jésus parle de pratiques religieuses et de relations interpersonnelles. Comment les met-il en rapport ? Quelle était la tendance des scribes et des Pharisiens, qu’est-ce que Jésus vise en donnant cet exemple ?
    3. Est-ce qu’il ne serait pas plus simple de ne pas aller du tout au Temple ? Est-ce que cet exemple ne pourrait pas avoir une application plus large ?
    4. Comparez avec 1 Jn 4.20.

Le procès

  • Sur les versets 25 et 26 :
    1. Quel sentiment se dégage du deuxième exemple ?
    2. Les avis sont partagés : s’agit-il d’un exemple concret avec un vrai juge, ou est-ce une parabole où le juge serait Dieu ? Difficile de conclure. Mais, quoi qu’il en soit, qu’est-ce que Jésus veut que nous retenions de ce second exemple ?

Bilan des deux exemples

  1. Dans ces exemples, qui est l’offenseur, qui est l’offensé ? Quelle est donc la responsabilité de l’offenseur ?
  2. Est-ce que ces exemples vous aident à mieux comprendre ce que Jésus vise par son application du 6ème commandement ? Ce qu’il dit sur les insultes ?
  3. Que ressentez-vous en comprenant que Jésus veut que nous ne nous contentions pas de dire « je n’ai tué personne » ? Voyez-vous le lien avec les béatitudes ? Avec le sel et la lumière ? Avec le fait qu’il n’est pas venir abolir la Loi mais l’accomplir ?

Applications pratiques

  1. Est-ce que je suis un meurtrier ? Qu’est-ce qui me met en colère ? Les offenses faites à Dieu ? L’injustice ? Qu’on me fasse du mal à moi ?
  2. Est-ce que j’ai du mal à maîtriser mes paroles quand je suis offensé ? Est-ce que j’ai du mal à maîtriser le cours de mes pensées quand je suis offensé ? Soyons précis : qui est-ce que j’ai maltraité en paroles ou en pensées ?
  3. Est-ce que j’ai tendance à me contenter de pratiques religieuses/de faire du bien en pensant (consciemment ou pas) que ça rattrape les guerres que j’entretiens avec d’autres ?
  4. Qui ai-je offensé, auprès de qui je dois reconnaître mes torts ?

Jésus et l’adultère

  • Lisez Matthieu 5.27-30
  • Sur le verset 27 :
    1. Sauriez-vous trouver dans l’AT la parole à laquelle Jésus fait allusion ?
    2. Comment l’adultère était-il traité dans l’AT ? Quelle punition ?
    3. Dans quelle mesure notre civilisation est-elle influencée par ce commandement ? Dans quelle mesure notre culture viole-t-elle ce commandement ?
  • Sur le verset 28 :
    1. Que pensez-vous de la vision de Jésus sur l’application des 7ème et 10ème commandements ?
    2. Pourquoi la burka est-elle une mauvaise solution ?
    3. Est-ce compatible avec ce qu’est un humain ? La manière dont fonctionne la sexualité ?
    4. Qu’est-ce que Jésus condamne précisément ?
  • Sur les versets 29-30 :
    1. Pourquoi n’y a-t-il pas plus de borgnes et de manchots parmi les disciples de Jésus ?
    2. Si ce texte n’est pas à prendre à la lettre, pourquoi ?
    3. Mais comment peut-on laisser toute sa radicalité à l’enseignement de Jésus ? Quel est le contraste que Jésus établit dans ces phrases ? Comment garder l’esprit de ce contraste dans notre approche des péchés liés à la sexualité ?
    4. Si Jésus utilise l’image d’une action contre-nature comme se mutiler d’un membre, pour quelle action contre-nature milite-t-il ?

Applications pratiques

  1. Est-ce que je suis un adultère ? En quoi mon expérience de la sexualité pèche contre l’intention de Dieu pour la sexualité ? Est-ce que je suis capable de discerner entre l’expérience d’une attirance naturelle par le sexe opposé, l’expérience d’un désir sexuel sain, et l’expérience de la convoitise ?
  2. Il faut arracher l’œil si il nous conduit à pécher. Cela veut dire que tous n’ont pas à arracher l’œil. Autrement dit, tous n’ont pas les mêmes difficultés, tentations, limitations. Donc tous ne placeront pas la barre au même endroit. Il ne s’agit donc pas de juger pour les autres mais pour soi-même.
  3. Qu’est-ce qui est pour moi une occasion de chute dans le domaine sexuel ? À quoi dois-je renoncer sur terre si je veux hériter du Royaume ? Quelle relation ? Quelle habitude ? Quel objet ? Est-ce que je vais aussi loin que je peux tant que ce n’est pas pécher ? Ou est-ce que je cherche à aimer ce que Dieu aime, c’est-à-dire la sexualité réservée au cadre du mariage hétérosexuel, monogame et indissoluble ?

Trois choses pour conclure

  1. Matthieu 15.18-20
  2. Matthieu 23.25-28
  3. Notre génération prend le péché à la légère. Notre société considère le péché comme une déviance, ou une maladie. On parle de traitement, non de condamnation ni de repentance ; et il ne faut surtout pas combattre, de peur de commettre des dégats psychologiques. Je suis douloureusement conscient de la manière dont le péché tend des pièges puis emprisonne, pour faire des victimes pathétiques ; mais les victimes ne sont pas passives. Dans l’enseignement de Jésus, le péché conduit à l’enfer. Et c’est la raison majeure pour laquelle le péché doit être pris au sérieux.-D.A. Carson